Cher Ami,
Ne doutez pas du plaisir que j’ai de vous avoir constamment auprès de moi
Je ne me lasse point de votre fidélité, qui toujours accompagne mes émois
Sans cesse vous partagez mes colères et mes joies
Et souvent vous me montrez la meilleure voie
Mais je vous en conjure, sachez maîtriser vos passions !
Il n’est rien qui puisse justifier un tel emportement
Et malgré ce que cette jeune femme vous inspire de compassion
Vous ne pouvez, sans outrager la décence, vous laisser aller à de tels agissements
Qu’aviez-vous donc, si subitement, à vous mettre à battre si fort ?
Je n’ai pu alors, bien malgré moi, m’empêcher de rougir
Et la belle n’aurait pas manqué de défaillir
Si je ne vous eus fait taire de tous mes efforts
Il est vrai qu’elle est particulièrement jolie
Mais j’en ai conquises de plus farouches
Et ce sans pour autant devenir impoli
Je n’ai pourtant jamais manqué de faire mouche !
Certes, elle pourrait facilement m’inspirer quelques folies
Pour parvenir, sans qu’elle s’en doute, à effleurer sa bouche
Et sous couvert de quelques douces mélodies
La mener sans encombre jusqu’à ma couche…
Quoi ! Vous n’êtes point d’accord, vous me contredisez !
Que dîtes-vous ?
De lui briser le cœur vous m’interdisez !
Vous me traitez de fou ?
Ah… malheureux que je suis de ne pouvoir vivre sans vous
Il est vrai que sans cesse pour moi vous battez
Mais je souhaiterais parfois me passer de vos atouts
Et ce ne serait cependant que pour mieux vous regretter
Allons, venez mon cœur, continuons de battre à l’unisson
Nous ne pouvons rater pareille occasion
De faire ainsi valoir notre passion
Et voyons si la belle voudrait de cette union