(pastiche d'El Desdichado)
Je suis la malaimée, l'impie, la délaissée,
Abandonnée de tous, contre vents et marées,
J'ai bravé la fatwa et la loi coranique
Adieu mon beau pays, adieu rives antiques.
Je voudrais retrouver la douceur du printemps
Quand les champs sont en fleurs et les cheveux au vent
Nous courons jeunes fous sans penser au malheur
Qui nous attend demain et nourrira nos pleurs.
Suis-je Ange ou Démon ? Voile jeté à terre,
Abaya noire ôtée, j'incarne le désir
De ces hommes cruels voulant nous avilir.
Née intelligente, toujours pense à te taire
Sinon le déshonneur sera jeté sur toi
A jamais tu seras la répudiée du roi.