Parti pour la guerre
La fleur au fusil
Découvrir une terre
Ennemie de ta patrie
Tu devais devenir un homme
Quel bonheur !
Tu devais défendre une flamme
Quel honneur !
Tu quittais des parents fiévreux
Pour retrouver des compagnons fougueux
Mais ton au revoir chaleureux
Serait ton ultime adieu
Vingt ans
Jeune et vaillant
Tu avais la vie devant toi
Mais d’autres ont imposé leur loi
Comme toi, des combattants zélés
Ont trouvé la mort à leurs pieds
Et la guerre fut inutile
A servir un orgueil futile
Ton nom est du passé
Mais tu restes la voix
D’une jeunesse brisée
Qui n’a désormais plus foi
A toi, dieu inconnu
Je dédie ce poème
Car notre nom est le même
Il résonne de ta vertu
Dans le sang de mes veines
Le tien coule et se mêle
Pour toujours et à jamais
Comme un signe de paix.
18.05.96